Chaque année, des centaines de milliers de femmes disparaissent aux États-Unis. Derrière ces chiffres glaçants se cachent des histoires intimes, brutales, souvent invisibilisées, que la série documentaire #DISMOIQUANDT’ESRENTRÉE s’attache à raconter avec sobriété et empathie. Dès ce soir à 21h sur PLANÈTE+CRIME, la chaîne spécialisée dans les faits divers diffuse les deux premiers épisodes de cette production aussi percutante qu’indispensable. Portée par une vague mondiale née d’un simple message devenu mot d’ordre — « Text me when you get home » — cette série remet en lumière les trajectoires brisées de jeunes femmes dont le seul tort a été de se retrouver seules au mauvais moment, dans un monde qui ne leur garantit ni sécurité, ni justice.
Une peur universelle transformée en manifeste
Le point de départ de #DISMOIQUANDT’ESRENTRÉE n’a rien d’anodin : c’est la mort de Sarah Everard, en 2021 à Londres, qui a cristallisé une prise de conscience collective. Des milliers de femmes, partout dans le monde, ont partagé leur habitude d’envoyer un message une fois rentrées chez elles. Non pas pour rassurer, mais pour alerter, comme un code implicite entre amies face à la menace permanente. La série reprend cette expression devenue slogan pour tisser le fil rouge d’un constat accablant : celui d’une société qui continue de banaliser les violences sexistes. Le documentaire ne cherche pas le sensationnalisme, mais s’appuie sur une narration rigoureuse et une mise en scène sobre pour rendre compte de la réalité de ces affaires : des victimes jeunes, souvent sans histoire, des bourreaux invisibles, et des familles dévastées.
Deux premiers épisodes aussi poignants qu’instructifs
La soirée de lancement donne le ton avec deux récits particulièrement saisissants. Le premier épisode s’intéresse à la disparition de Kenia Monge, une jeune femme de 19 ans partie en soirée avec des amies. Un instant d’inattention, une absence prolongée, puis plus rien. Les enquêteurs vont s’appuyer sur un objet devenu central dans les affaires contemporaines : le téléphone portable. C’est à travers les messages, la géolocalisation et les traces numériques laissées par Kenia que l’enquête avance, dévoilant peu à peu l’impensable. Le deuxième épisode retrace l’histoire d’April Millsap, 14 ans, dont la mère n’a jamais reçu le SMS attendu après une banale promenade avec le chien. Là encore, l’angoisse laisse rapidement place à l’horreur. Les épisodes, construits autour de témoignages bouleversants, mêlent reconstitutions, archives policières et interviews pour faire émerger la vérité, avec une pudeur qui renforce l’impact émotionnel.
Un dispositif narratif au service de la mémoire et de la prévention
Au-delà du traitement de chaque affaire, #DISMOIQUANDT’ESRENTRÉE interroge la mécanique même des disparitions. Comment ces jeunes femmes se retrouvent-elles piégées dans des situations où l’issue est souvent fatale ? Quel rôle joue la technologie dans la recherche de la vérité, mais aussi dans le contrôle social ? La série parvient à évoquer ces questions sans jamais tomber dans le voyeurisme. Chaque épisode devient un hommage discret aux victimes, une tentative de réparer l’oubli. PLANÈTE+CRIME s’inscrit ainsi dans une démarche pédagogique et engagée, rappelant que derrière chaque fait divers, il y a un contexte, un système, et des responsabilités. Si les épisodes sont difficiles à regarder, ils sont surtout nécessaires. Car la peur qui a inspiré ce documentaire n’est pas une fiction, elle est vécue chaque jour par des millions de femmes.
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Série documentaire de Ciristine Jones (2022)
[/et_pb_text][et_pb_text _builder_version= »4.27.4″ _module_preset= »default » background_layout= »dark » global_colors_info= »{} » theme_builder_area= »post_content »]Série documentaire de Guillaume Maury (2025)
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