Ce soir à 21h05 sur France 3, O.P.J. fait son grand retour avec le lancement de la saison 6, une salve d’épisodes inédits toujours tournée à La Réunion. Si la série séduit par son ton singulier et ses intrigues solides, elle impressionne surtout par son ancrage local sans équivalent dans le paysage audiovisuel français. Véritable laboratoire de création ultramarin, O.P.J. est devenue au fil des années bien plus qu’une fiction policière : un manifeste en actes pour une production décentralisée, inclusive et résolument tournée vers le territoire. Portée par la comédienne Yaëlle Trulès dans le rôle de la commandante Clarissa Hoarau, la série revient avec deux épisodes intenses où les affaires criminelles s’entremêlent aux blessures du passé, à la solidarité et aux failles humaines.
Une production 100 % réunionnaise, unique en son genre
Ce qui distingue O.P.J., ce n’est pas seulement la beauté des paysages réunionnais ou l’originalité de ses intrigues, mais bien son modèle de production. Fabriquée intégralement sur l’île depuis ses débuts, la série incarne à elle seule une forme de souveraineté culturelle. Aujourd’hui, 90 % des emplois générés par le tournage sont locaux : une soixantaine de rôles, 500 figurants, 128 techniciens, dont 27 stagiaires rémunérés, preuve d’une volonté claire de formation et de transmission. L’implication de Terence Films dans ce développement territorial est constante depuis CUT, sa première série produite à La Réunion pour France Ô, où seuls 15 à 20 % des postes étaient alors occupés par des locaux. Une décennie plus tard, l’équipe est 100 % réunionnaise, y compris derrière la caméra, avec Marine Hervé à la réalisation et un auteur de l’île dans la salle d’écriture. Un modèle inspirant, soutenu par France Télévisions dans le cadre de sa politique de création en régions et en Outre-mer.
Un premier épisode sous tension avec un duo d’invités prestigieux
Dans Malgré elle, premier épisode diffusé ce soir, Clarissa Hoarau enquête sur une série de tentatives de meurtre visant Adèle Meyer, fondatrice d’une association d’aide à la jeunesse. Qui pourrait vouloir attenter à la vie de cette femme dévouée ? L’enquête s’assombrit dès les premières minutes, entre faux-semblants, secrets de famille et rencontres inattendues, notamment celle du capitaine Nico Storelli, incarné par Frédéric Chau. Bruno Solo campe Ruben Meyer, le mari au passé trouble d’Adèle, tandis que le commissaire Watson (Antoine Stip), blessé, assiste impuissant depuis son lit d’hôpital. Une atmosphère lourde plane sur cette enquête où se tisse pourtant un lien inattendu entre les personnages. Réalisé par Marine Hervé et Florian Thomas, cet épisode est également l’occasion de retrouver Joséphine Jobert dans un rôle aussi lumineux qu’énigmatique.
Une seconde affaire plus intime, aux résonances tragiques
Dans Le fruit défendu, l’émotion prend le pas sur la rigueur policière. Le lieutenant Jackson Bellerose (Nathan Dellemme) est bouleversé par la mort de Luigi Rossi, un ami de longue date retrouvé assassiné dans une zone agricole isolée. Très vite, les soupçons se portent sur Jade Boyer, mystérieusement cachée sur les lieux du crime et jouée par Sara Mortensen, dont la présence magnétique trouble autant qu’elle intrigue. Mari disparut, alibis flous, traumatismes non résolus… tout dans cette affaire pousse Jackson à franchir les lignes. Ce deuxième épisode, réalisé par Florian Thomas, fait la part belle aux dilemmes moraux et aux blessures enfouies, révélant une facette plus vulnérable des enquêteurs. Les paysages grandioses des Hauts de La Réunion servent d’écrin à cette enquête à fleur de peau, où la vérité, comme la nature, surgit là où on ne l’attend pas.
Avec cette saison 6, O.P.J. confirme son statut de série à part dans l’univers télévisuel français. À travers deux enquêtes fortes, elle réussit à marier exigence narrative, dimension humaine et engagement territorial. Tournée à 100 % à La Réunion avec une équipe essentiellement locale, la série incarne un modèle de production vertueux, inclusif et durable. Au-delà de la fiction, O.P.J. s’impose comme un projet culturel et sociétal ambitieux, dans lequel France Télévisions investit pour accompagner l’émergence de talents ultramarins. La présence de visages bien connus du public comme Bruno Solo, Joséphine Jobert ou Sara Mortensen ajoute à l’attractivité de cette saison, sans trahir l’ADN de la série : raconter le réel avec sincérité, depuis un territoire qui en a fait sa force.
Malgré elle [E.01] / Le fruit défendu [E.02]
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Avec : Yaëlle Trulès (Clarissa Hoarau), Antoine Stip (Gaspard Watson), Nathan Dellemme (Jackson Bellerose), Marielle Karabeu (Kelly Kwaté), Laurent Robert (Liam Pomarès), Mona Claude (Alice Bontemps), Frédéric Chau (Nico Storelli)…
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