Ce dimanche soir à 21h10 sur M6, l’émission Capital s’attaque à un thème qui concerne des millions de Français : le business des grands départs en vacances. Chaque été, plus de 70 % d’entre eux prennent la route, prêts à parcourir en moyenne 650 kilomètres pour rejoindre les plages, les montagnes ou les campagnes. Mais entre les pleins de carburant, les arrêts-repas, les péages et les galères de stationnement, la note grimpe très vite. Derrière ces postes de dépense se cache une industrie bien rôdée qui cherche à tirer profit de ces grands flux estivaux. L’émission promet de dévoiler les coulisses de ce business florissant et parfois très opaque.
Restauration autoroutière : une guerre des enseignes pour capter les vacanciers
Sur les 340 aires d’autoroute de l’Hexagone, une petite révolution est en cours. Le modèle traditionnel du sandwich triangle à prix fort cède progressivement la place à une offre plus diversifiée, plus concurrentielle et surtout mieux calibrée pour séduire les familles. Des géants de la restauration rapide comme Burger King, Marie Blachère ou Leclerc s’installent massivement sur les aires les plus fréquentées. Leur objectif : capter un maximum de voyageurs à l’heure du déjeuner. Résultat, les aires qui accueillent ces enseignes voient leur fréquentation grimper en flèche, tout comme leur chiffre d’affaires. Mais sur l’autoroute, pas question de perdre du temps. Ces restaurateurs doivent adapter leur logistique, optimiser leurs cuisines et former leurs équipes pour servir vite et bien. Face à eux, Daunat, PME française emblématique, entend bien ne pas se laisser distancer. Inventeur du sandwich triangle, l’entreprise cherche à moderniser son image, tout en conservant des prix compétitifs. Entre stratégies marketing, innovations de produits et batailles d’emplacement, l’autoroute est devenue un terrain de guerre commerciale inattendu.
Recharge électrique : des arrêts stratégiques… et parfois très coûteux
Alors que les véhicules électriques envahissent progressivement les routes, les exploitants d’aires autoroutières voient d’un très bon œil cette nouvelle clientèle contrainte de s’arrêter longuement pour recharger. Ces pauses forcées deviennent des opportunités économiques majeures. Restaurants, supérettes, cafés, services en tous genres : tout est bon pour inciter les automobilistes à consommer pendant qu’ils attendent. Mais derrière cette apparente modernité, de nombreuses zones d’ombre subsistent. Les tarifs des recharges peuvent varier du simple au triple selon les fournisseurs, parfois sans explication claire. Les utilisateurs occasionnels sont les plus exposés à ces hausses imprévisibles, faute d’abonnements ou de connaissances techniques. L’émission soulève également la question de la rentabilité de ces bornes pour les exploitants, qui investissent lourdement dans ces infrastructures tout en capitalisant sur un usage encore en phase de croissance. Pour les vacanciers, il devient crucial d’adopter les bons réflexes pour éviter les pièges tarifaires et ne pas transformer un arrêt recharge en addition salée.
Stationnement en vacances : entre galères, ruses et sanctions
Arriver sur son lieu de vacances ne signifie pas pour autant la fin des ennuis. Dans certaines destinations, se garer relève du parcours du combattant et peut faire grimper la facture de manière considérable. Sur le littoral méditerranéen, dans les sites touristiques majeurs comme le Mont-Saint-Michel ou Saint-Malo, ou encore dans les villages prisés de Dordogne, les municipalités sont confrontées à un afflux massif de véhicules. Résultat : multiplication des parkings payants, mise en place de contrôles automatisés, restrictions d’accès et parfois même privatisation partielle de l’espace public. À Marseille, certains restaurateurs des calanques des Goudes réservent des places de stationnement à leurs clients, provoquant l’ire des habitants. À Saint-Malo, une voiture automatisée surnommée « la sulfateuse à PV » sillonne les rues pour sanctionner les stationnements abusifs. Quant au Mont-Saint-Michel, site emblématique, il devient essentiel de connaître les bons plans si l’on veut éviter de payer le tarif fort. Ces stratégies, parfois bien pensées mais souvent contestées, révèlent un équilibre précaire entre la nécessité de préserver l’attractivité touristique et la volonté de faire entrer des recettes dans les caisses communales. Pour les vacanciers, l’expérience peut vite tourner au cauchemar… ou à la dépense imprévue.
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Magazine de sociétés (2025)
Présentation : Julien Courbet.