Sous la direction du réalisateur Edward Berger, Ballad of a Small Player arrive sur Netflix le 29 octobre 2025 avec un casting prestigieux mené par Colin Farrell, Fala Chen et Tilda Swinton. Adapté du roman de Lawrence Osborne, le film nous plonge dans les lumières vacillantes et trompeuses des casinos de Macao, où un joueur solitaire tente de fuir un passé encombrant en s’accrochant à un mirage féminin.
Le pari semblait prometteur : un drame existentiel, une immersion dans un univers de luxe et de solitude, servi par des interprètes de premier plan. Mais malgré ce potentiel et la talentueuse mise en scène de Berger, le film peine à séduire pleinement. Le récit, trop en retenue, manque de rythme et de tension dramatique. On reste à distance des émotions et de la fièvre du jeu, ce qui laisse une impression de froideur.
Reste la beauté plastique du film. La photographie élégante signée James Friend capte avec finesse les reflets dorés des casinos et les silences feutrés des chambres d’hôtel, tandis que les décors et costumes renforcent une atmosphère feutrée et élégante. Cette approche visuelle, quasi contemplative, donne à l’ensemble une allure de mélancolie raffinée — une lente dérive sous les néons.
En somme, Ballad of a Small Player séduit par son esthétisme et son ambiance intimiste, mais déçoit par son manque de souffle narratif. Un film chic et élégant, plus fascinant à regarder qu’à ressentir.
