Tout est prêt pour le grand retour du resort le plus kitsch, coloré et attachant de la télévision. Depuis son lancement, Acapulco, la série bilingue hispano-anglophone d’Apple TV+, enchante par sa nostalgie eighties, son humour tendre et sa mise en lumière de la culture mexicaine à travers l’histoire de Máximo Gallardo, entre flashbacks et présent. Dans cette quatrième saison, disponible dès ce mercredi, le Máximo du présent (toujours incarné avec charisme par Eugenio Derbez) s’apprête à relancer Las Colinas, tandis que son alter ego plus jeune (Enrique Arrizon) fait tout pour sauver l’hôtel de 1986 de la ruine. Mais entre nouvelles responsabilités, secrets enfouis et fêtes ratées, la tâche s’annonce plus ardue que jamais… Las Colinas peut-elle vraiment renaître de ses cendres ?
Une saison entre passé et présent : deux Máximo, un même rêve
La force d’Acapulco, depuis ses débuts, réside dans sa structure narrative habile : un aller-retour constant entre les souvenirs d’un Máximo aujourd’hui riche et influent, et son jeune moi, ambitieux et débordé dans le Mexique des années 80. Cette saison 4 ne fait pas exception, mais va encore plus loin. Désormais propriétaire de Las Colinas, le Máximo du présent veut redonner vie à l’hôtel de son cœur, dans un Acapulco qui a bien changé. À l’écran, Eugenio Derbez incarne cette nostalgie mêlée d’orgueil blessé, déterminé à faire revivre les lieux avec panache.
Dans le passé, en 1986, de nouveaux défis attendent le jeune Máximo. Alors que l’équilibre de Las Colinas vacille, l’arrivée de M. Vera en tant que nouveau propriétaire change la donne. La découverte du fameux « livre des secrets », autrefois tenu par Don Pablo, provoque un véritable tournant : c’est ce document sensible, rapporté à M. Vera, qui pousse Don Pablo à quitter précipitamment l’établissement.
Entre ambitions et maladresses : l’apprentissage du pouvoir
Le jeune Máximo, s’il a décroché un poste à responsabilités, ne maîtrise pas encore tous les rouages du leadership. Ce décalage est l’un des fils comiques et touchants de cette nouvelle saison. Face aux défis de gestion et de diplomatie, il nomme Dulce comme adjointe — un choix à la fois stratégique et affectif. Le personnage de Dulce, désormais interprété par Keyla Monterroso Mejia (On My Block, Abbott Elementary), apporte une nouvelle énergie à l’ensemble. Le duo Maximo/Dulce semble fonctionner. L’épisode où il doit organiser la fête d’anniversaire de M. Vera — et où évidemment, tout part en vrille — est un condensé de ce qu’Acapulco fait de mieux : du chaos tendre, un sens aigu du rythme, et des retournements savoureux.
Las Colinas, un personnage à part entière
Dans cette saison 4, plus encore que dans les précédentes, Las Colinas devient un personnage central. On le redécouvre en travaux, dans les souvenirs comme dans le présent, comme un lieu vivant, porteur de mémoire et de transformations. Le lien entre l’hôtel et Máximo est presque organique : c’est là qu’il a appris, chuté, aimé… et c’est là qu’il revient pour transmettre. La mise en scène rend hommage aux détails des décors d’époque, aux couleurs criardes et à l’ambiance unique de ce resort qui sent la crème solaire et les illusions perdues.
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Série comédie de Richard Shephard (2025)
Avec : Eugenio Derbez, Enrique Arrizon, Raphael Alejandro, Camila Perez, Chord Overstreet…
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