Ce lundi soir sur France 5, Des trains pas comme les autres nous embarque pour un périple hivernal exceptionnel, de Chicago aux Rocheuses, à travers les paysages gelés et les curiosités culturelles du nord des États-Unis. Aux commandes, Philippe Gougler poursuit sa quête ferroviaire singulière, à la découverte de peuples, de pratiques et de décors inattendus. De l’Illinois au Colorado, cet épisode inédit promet un contraste saisissant entre grande ville industrielle, nature sauvage et traditions locales parfois déconcertantes. Un itinéraire entre modernité, folklore, et paysages époustouflants.
Chicago sous zéro : quand la ville met le feu à ses rails
Le périple démarre dans la ville des vents, Chicago, où l’hiver n’est pas une simple saison, mais une véritable épreuve climatique. Avec des températures pouvant descendre en dessous de -30 °C, la métropole s’adapte par des moyens aussi spectaculaires qu’efficaces. Sur les voies ferrées, le feu est littéralement mis aux rails pour éviter leur contraction et permettre aux trains de circuler. Ce ballet de flammes en pleine ville, à la croisée de l’ingéniosité technique et de la nécessité quotidienne, marque le ton de l’épisode : dans le nord américain, chaque défi climatique appelle une réponse inventive. À Chicago, l’hiver est un acteur central, qui façonne les habitudes et pousse l’homme à la créativité pour préserver sa mobilité.
Des glaces du Lake of the Woods aux shots de poisson vivant
Changement de décor, cap au nord, presque à la frontière du Canada, sur le Lake of the Woods, où le train s’efface pour laisser place à un autre rythme de vie. Ici, les habitants vivent littéralement sur la glace : les mobil homes sont installés à même le lac gelé, transformés en petits refuges de pêcheurs où l’on taquine le poisson dans une ambiance aussi détendue que polaire. À l’intérieur, la chaleur humaine contraste avec le froid extrême. Philippe Gougler se laisse surprendre par une autre tradition locale : un bar-igloo où l’on avale cul sec un petit poisson vivant plongé dans un verre d’alcool fort. Une coutume aussi déconcertante que révélatrice d’un esprit festif et d’une capacité à s’amuser, même dans les conditions les plus extrêmes. Entre humour, choc culturel et fascination, cette étape détonne.
Empire Builder et Yellowstone : le grand spectacle de la nature américaine
De retour à bord du mythique Empire Builder, Gougler entame la traversée des montagnes Rocheuses, à bord d’un train aux allures de salon roulant, avec baies vitrées panoramiques et confort typiquement américain. À mesure que le train s’enfonce dans les Rocheuses, le décor devient une véritable fresque hivernale : cimes enneigées, forêts profondes et immensités silencieuses. Ce parcours mène jusqu’au parc national de Yellowstone, dont les geysers, les sources thermales multicolores et les bisons stoïques dans le blizzard composent un tableau quasi irréel. Le train, ici, devient un poste d’observation idéal pour embrasser la beauté brute de l’hiver américain. Gougler semble fasciné par cette force tranquille qu’exhale le territoire, entre rigueur climatique et poésie minérale.
Canyon vertigineux et luxe en altitude pour une arrivée en apothéose
Le périple se conclut en beauté avec le Royal Gorge Railroad, un train touristique suspendu au-dessus d’un canyon aux parois abruptes, théâtre d’une ancienne guerre du rail entre compagnies concurrentes à l’époque de la conquête de l’Ouest. Cette parenthèse historique nous plonge dans un passé de pionniers et de défis logistiques titanesques. Enfin, c’est à Aspen, station de ski huppée du Colorado, que Philippe Gougler pose ses valises. Le contraste est saisissant : ici, les crêpes sont au caviar, et la gastronomie se mêle à l’architecture chic des chalets de luxe. La cheffe Mawa incarne cette Amérique qui conjugue raffinement, multiculturalisme et sens de la démesure. Une dernière escale gourmande et inattendue pour clôturer ce voyage ferroviaire hors norme.