Ce jeudi, TVR propose un documentaire à la fois tendre et mélancolique : « Finalement j’ai eu une vie très gaie », réalisé par Amalia Escriva. Ce film retrace la vie de Mithé, une jeune finistérienne à la beauté éclatante, dont le destin hors du commun traverse les époques, les guerres et les désirs contrariés. À travers le regard de sa fille, la réalisatrice explore la mémoire familiale et les traces laissées par une mère à la fois douce, fière, et insaisissable.
Une femme libre dans les tempêtes de son temps
Mithé rêvait d’ailleurs, de mer et d’horizons nouveaux. Dans les années 50, elle quitte le Finistère, vent debout, pour l’Algérie en guerre. Là, elle rencontre l’homme de sa vie et découvre un monde en mutation. Mais les naissances successives de ses enfants mettront un frein à ses aspirations de liberté. Le film raconte cette lutte intime entre désir d’émancipation et devoir maternel, entre courage et résignation.
Une fresque familiale ancrée en Bretagne
À travers Mithé, c’est tout un pan du Léon d’autrefois qui renaît : celui d’une Bretagne rurale, de ses silences, de ses traditions et de ses figures marquantes. On y croise Émile, le père breton, maquignon au caractère indomptable, Marie, la mère qui connut les blessures de la guerre, et François, le grand-père voyageur. Le récit prend alors la forme d’un album de famille sensible, peuplé de visages, de souvenirs et de paysages effacés par le temps.
Un hommage d’une fille à sa mère
Amalia Escriva signe ici un documentaire profondément personnel. Elle y mêle pudeur et émotion, dans une tentative de dialogue avec cette mère devenue presque muette avec les années. « Finalement j’ai eu une vie très gaie » est autant une déclaration d’amour qu’une quête de compréhension, un regard sur ce qui reste quand les mots s’effacent et que ne demeurent que les traces d’une vie vécue intensément.
Documentaire de Amalia Escriva (2025)

Finalement, j’ai eu une vie très gaie
le jeudi 16 octobre à 21h sur TVR