Ils en pensent quoi ?
Voici le regard d’un spectateur, tel qu’il nous l’a adressé.
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Sorti à l’été 2025, Jurassic World : Renaissance marque un tournant décisif pour la franchise culte. Plutôt qu’un simple blockbuster de plus, le film se présente comme une méditation sur la mémoire, la transmission et le rapport fragile de l’homme à son environnement. Loin des suites spectaculaires mais parfois creuses, Renaissance ose la lente montée en tension, les silences habités et une tonalité presque contemplative.
Des dinosaures plus vrais que nature
La réussite technique est incontestable : animatroniques et effets numériques fusionnent avec une fluidité rare. Le spectateur se retrouve à respirer le même air qu’un brachiosaure, à sentir la lourdeur d’un tricératops ou le souffle du nouvel hybride terrifiant, le Thanatodraco.
Mais plus qu’un spectacle, le film recrée un sentiment d’émerveillement oublié depuis le premier Jurassic Park. Les créatures ne sont plus seulement des menaces, elles deviennent des miroirs de notre rapport au vivant.
Un récit crépusculaire et humaniste
L’intrigue prend place dans un sanctuaire clandestin où humains et dinosaures doivent cohabiter, sous la menace d’un cataclysme écologique. Plus que la lutte contre les prédateurs, c’est l’opposition entre deux visions du monde qui domine : exploiter ou préserver.
La continuité symbolique avec les héros de 1993 (Ellie Sattler, Ian Malcolm) apporte une dimension de mémoire et de transmission. La nouvelle génération hérite non seulement du flambeau, mais aussi des blessures de ses aînés.
Mise en scène maîtrisée et souffle épique
Sans renoncer aux scènes spectaculaires (la fuite dans les marais, l’affrontement nocturne contre le Thanatodraco), Renaissance préfère l’épure au trop-plein. Chaque séquence d’action est précédée de respirations, de silences et de regards qui accentuent la tension dramatique.
La musique de Michael Giacchino, en reprenant les thèmes de John Williams dans une variation plus mélancolique, parachève ce mélange de grandeur et de nostalgie.
Un message universel : apprendre ou disparaître
Au-delà des rugissements et des explosions, le film délivre une leçon claire : l’humanité n’échappe pas à son incapacité à apprendre de ses erreurs. Les dinosaures deviennent ici une métaphore du refoulé qui revient hanter l’homme, à la fois splendeur naturelle et avertissement.
L’avis d’Adan
Note : 9/10
Jurassic World : Renaissance réussit l’exploit de concilier nostalgie et audace, émerveillement et réflexion. Plus qu’une suite, une véritable renaissance pour la saga, qui atteint enfin une maturité crépusculaire et universelle.
Pourquoi aller voir Jurassic World : Renaissance ?
– Pour retrouver l’émerveillement du premier Jurassic Park.
– Pour des scènes visuelles et sonores d’une intensité rare.
– Pour sa réflexion écologique et humaniste.
– Parce que c’est une œuvre de mémoire autant qu’un spectacle.
Critique rédigée par Remi Jorge Adan Saunier
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