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Le 17 février 2000, Suzanne Viguier s’évanouit dans la nuit toulousaine sans laisser de trace. Mariée à Jacques Viguier, professeur de droit réputé, mère de trois enfants, elle disparaît du jour au lendemain, laissant derrière elle un appartement en désordre, une voiture abandonnée et un entourage en état de choc. Rapidement, l’enquête s’oriente vers le mari, un homme à la fois effacé et cultivé, que l’opinion publique transformera en parfait coupable. Ce soir, Faites entrer l’accusé revient sur une des plus médiatisées affaires criminelles françaises, en dévoilant ses zones d’ombre et ses contradictions vertigineuses. Sur RMC Découverte à 21h10, le programme rouvre ce dossier à la fois fascinant et profondément dérangeant, où le doute est devenu un personnage à part entière.

Un procès hors normes pour un coupable désigné

Tout semble accuser Jacques Viguier : les tensions conjugales, le témoignage accablant de l’amant de Suzanne — un certain Olivier Durandet — et surtout une absence criante d’empathie face à la disparition de son épouse. Pourtant, sans corps, sans scène de crime, sans aveux, l’affaire repose sur un château de suppositions. Dès son arrestation, puis son procès en 2009, Jacques Viguier est défendu par Éric Dupond-Moretti, qui voit dans ce dossier un cas d’école pour démonter une instruction bancale. L’avocat parvient à retourner une salle d’audience sous haute tension et à convaincre les jurés de l’acquitter. Mais l’affaire est si brûlante qu’un second procès a lieu en appel. Là encore, Viguier est déclaré innocent. Et pourtant, vingt-cinq ans plus tard, le mystère demeure entier : que s’est-il vraiment passé dans la nuit du 16 au 17 février 2000 ?

Une énigme judiciaire qui hante toujours les esprits

Le documentaire de ce soir n’a pas pour vocation de trancher, mais de raviver les interrogations. La force de Faites entrer l’accusé, c’est de donner au téléspectateur la place du juré, en exposant les faits, les témoignages, les incohérences, sans jamais imposer une lecture unique. Entre les images d’archives, les reconstitutions minutieuses et les analyses des enquêteurs ou proches du dossier, le programme fait revivre cette affaire comme si elle venait d’éclater hier. Il interroge sur la place des émotions dans la justice, sur le rôle des médias dans la fabrication d’un coupable, et sur cette question vertigineuse : peut-on être acquitté et rester suspect à jamais ? En rendant compte de cette disparition toujours irrésolue, RMC Découverte nous tend un miroir troublant sur les limites du système judiciaire.

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La disparition de Suzanne Viguier

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Série documentaire (2009)

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