Ce samedi à 20h50, la chaîne CINE+Family diffuse Power Rangers, le reboot de la mythique série des années 90, avec Dacre Montgomery, RJ Cyler, Naomi Scott, Becky G et Ludi Lin. Un film qui dépoussière l’univers coloré de nos héros de jeunesse pour en livrer une version modernisée, plus sombre, plus musclée, mais toujours animée par l’esprit de groupe et le dépassement de soi. Entre nostalgie et nouvel élan, cette adaptation pour grand écran entend parler à toute une génération qui a grandi avec les costumes flashy et les monstres en carton-pâte… tout en séduisant un public plus jeune, bercé par les blockbusters à effets spéciaux léchés.
Une transformation radicale : adieu kitsch, bonjour drame adolescent
Le réalisateur Dean Israelite (Project Almanac) prend le contre-pied du matériau d’origine : ici, les Power Rangers ne sont pas simplement des ados joyeux qui enfilent un costume pour sauver le monde. Le film s’ouvre sur un ton grave, presque crépusculaire. Les cinq adolescents ne se connaissent pas, sont tous marginalisés à leur manière, et peinent à trouver leur place au lycée d’Angel Grove. Jason (Dacre Montgomery), l’ex-star du foot américain en pleine chute libre, Zack (Ludi Lin), l’intrépide rebelle au cœur fragile, Trini (Becky G), discrète et tourmentée, Kimberly (Naomi Scott), princesse déchue du lycée, et Billy (RJ Cyler), jeune autiste passionné de sciences : tous portent des fêlures que le film prend le temps d’explorer. C’est à travers ces failles que va naître leur force commune. Une approche plus intime et psychologique, qui donne une vraie densité aux personnages et change profondément le ton.
Un spectacle visuel au service de l’émotion
Là où les séries originales misaient tout sur le rythme effréné, les chorégraphies martiales et des ennemis toujours plus grotesques, ce Power Rangers version 2017 prend son temps. Le film installe ses enjeux, développe ses personnages, et retarde volontairement l’apparition des costumes emblématiques et du combat final. Ce choix, loin d’être une faiblesse, crée une tension narrative qui culmine dans une dernière demi-heure explosive, où effets spéciaux et émotions se conjuguent. Le design des Zords a été revu, la méchante Rita Repulsa, incarnée par Elizabeth Banks, gagne en noirceur, et les scènes d’action sont traitées avec un réel souci esthétique. C’est spectaculaire, oui, mais pas gratuit : le spectaculaire ici sert une quête identitaire, une exploration du courage et de la solidarité. Un blockbuster plus mature qu’il n’y paraît.
Une passerelle entre générations et un hommage assumé
Ce long-métrage parvient à concilier deux ambitions : renouveler une franchise vieillissante et honorer l’héritage de ses prédécesseurs. Les clins d’œil à la série sont nombreux — jusqu’aux caméos de certains anciens Rangers — mais ne prennent jamais le pas sur la narration. Le film assume pleinement son statut de reboot : il réinvente sans renier. Les fans de la première heure y trouveront matière à s’émouvoir, tandis que les néophytes apprécieront une histoire de superhéros plus humaine, ancrée dans les problématiques adolescentes actuelles. À une époque saturée de remakes paresseux, Power Rangers se distingue par une sincérité rare et une volonté claire de proposer une relecture audacieuse. Dommage que le projet de suite ait été abandonné, tant ce premier opus posait les bases d’un univers riche à explorer.
[/et_pb_text][/et_pb_column][/et_pb_row][et_pb_row _builder_version= »4.27.0″ _module_preset= »default » custom_padding= »||72px||| » global_colors_info= »{} » theme_builder_area= »post_content »][et_pb_column type= »4_4″ _builder_version= »4.27.0″ _module_preset= »default » global_colors_info= »{} » theme_builder_area= »post_content »][ba_advanced_divider active_element= »text » title= »Ce qu’il faut retenir » border_style_classic= »solid » border_gap= »15px » border_color= »#6EE2F5″ text_background= »RGBA(255,255,255,0) » content_alignment= »left » _builder_version= »4.27.0″ _module_preset= »default » title_level= »h2″ title_text_color= »#000000″ background_color= »RGBA(255,255,255,0) » border_color_all_icon= »RGBA(255,255,255,0) » locked= »off » global_colors_info= »{} » theme_builder_area= »post_content »][/ba_advanced_divider][et_pb_text _builder_version= »4.27.4″ _module_preset= »default » hover_enabled= »0″ global_colors_info= »{} » theme_builder_area= »post_content » sticky_enabled= »0″]Avec ce Power Rangers revisité, diffusé ce samedi sur CINE+Family, c’est tout un pan de la pop culture des années 90 qui renaît sous un jour nouveau. Plus dramatique, plus profond, mais aussi visuellement impressionnant, le film propose une véritable relecture de la saga. Il ne s’adresse pas seulement aux fans nostalgiques, mais tente de parler à une jeunesse en quête d’identité et de cohésion. Entre spectacle et émotion, action et introspection, cette adaptation offre un divertissement ambitieux, bien au-delà de ce que son étiquette « film de superhéros » pourrait laisser entendre.
Film action de Dean Israelite (2016)
Avec : Dacre Montgomery, RJ Cyler, Naomi Scott, Becky G, Ludi Lin…
