Tiktok, l’application qui fait danser la planète entière, cache-t-elle un dessein bien plus sombre que les tendances virales et les chorégraphies à la mode ? Diffusée ce soir dès 21h sur Arte, la minisérie documentaire Tiktok, un réseau sous influence lève le voile sur les zones d’ombre du réseau social le plus utilisé au monde. À la croisée de l’espionnage numérique, de la guerre économique et de la diplomatie technologique, cette enquête en deux volets démonte les rouages d’un outil dont la puissance dépasse de loin le simple divertissement. Un programme aussi passionnant qu’inquiétant, à l’heure où l’avenir de Tiktok aux États-Unis se joue dans les couloirs du pouvoir.
Zhang Yiming, du génie tech à l’engrenage politique
Tout commence en 2012 avec Zhang Yiming, un ingénieur chinois ambitieux, qui fonde Bytedance dans un climat économique encore ouvert, marqué par la promesse d’un capitalisme à la chinoise. Sa première réussite, Toutiao, réinvente la consommation de l’information en ligne. Puis vient Douyin en 2016, et sa version mondiale : Tiktok, qui en moins de deux ans s’impose comme un géant. Mais si l’histoire paraît au départ celle d’un succès entrepreneurial classique, elle bascule rapidement dans une autre dimension. Car entre-temps, le Parti communiste chinois a changé de cap : plus question de laisser prospérer une entreprise sans en contrôler les données. En intégrant Bytedance au système de surveillance de l’État, Xi Jinping transforme une application de vidéos en un levier stratégique de puissance. Le documentaire revient avec minutie sur cette mainmise progressive du régime sur les fleurons de la tech, révélant un virage autoritaire et une vision géopolitique où chaque donnée compte.
Une guerre froide numérique en marche
Avec près de 1,7 milliard d’utilisateurs, Tiktok devient vite un enjeu mondial. L’application est bien plus qu’un réseau social : elle incarne une nouvelle forme d’influence, bien plus pernicieuse que la propagande classique. Des experts internationaux — journalistes, militaires, analystes politiques — décryptent les ressorts de cette plateforme conçue pour capter l’attention… et les données. Car ce que révèle Tiktok, un réseau sous influence, c’est que derrière les vidéos de chats et les challenges en apparence anodins se cache une guerre silencieuse, celle de la captation massive d’informations personnelles. Et dans cette bataille, les États-Unis et la Chine s’affrontent à coups de régulations, de sanctions et de contre-feux médiatiques. En se penchant notamment sur l’usage de données à des fins militaires, comme dans le cadre du conflit à Gaza, le documentaire montre que l’enjeu n’est pas seulement économique ou culturel, mais aussi sécuritaire.
La tentation du bannissement et l’hypocrisie occidentale
Le deuxième épisode de la série revient sur l’évolution du discours politique américain autour de Tiktok, depuis l’ère Trump jusqu’à l’administration Biden. L’affaire Huawei, qui avait déjà cristallisé les tensions, n’était qu’un prélude. Accusée de censure et d’espionnage, l’application est au cœur d’une bataille législative qui culmine en avril 2024 avec l’adoption d’une loi contraignant Bytedance à revendre sa filiale américaine. Mais l’histoire connaît un nouveau rebondissement en janvier 2025 : fraîchement réélu, Donald Trump accorde un délai de 75 jours au groupe chinois. Ce jeu diplomatique de va-et-vient dévoile un Occident tiraillé entre préoccupations sécuritaires et intérêts économiques. Car si les États-Unis se méfient de la Chine, ils n’en demeurent pas moins dépendants d’un écosystème numérique où la donnée est reine. Un paradoxe mis en lumière sans détour par le documentaire.
L’arme de l’influence culturelle et algorithmique
Mais la force de Tiktok ne réside pas seulement dans ses millions d’utilisateurs ou dans ses volumes de données. Elle réside dans son algorithme, véritable chef-d’œuvre de précision comportementale. Le documentaire d’Arte explore les capacités de cet outil à orienter les opinions, à modeler les goûts, à faire émerger ou taire certains sujets. À travers les témoignages de chercheurs en science cognitive et de responsables de modération, on comprend à quel point ce réseau social est devenu une extension du soft power chinois. Entre manipulation algorithmique et guerre d’attention, Tiktok agit comme un miroir grossissant de notre époque : hyperconnectée, hypercontrôlée, et de plus en plus dépendante de ses propres outils numériques. Et si la Chine l’a bien compris, ce sont les démocraties qui semblent courir derrière.
[/et_pb_text][/et_pb_column][/et_pb_row][et_pb_row _builder_version= »4.27.0″ _module_preset= »default » global_colors_info= »{} » theme_builder_area= »post_content »][et_pb_column type= »4_4″ _builder_version= »4.27.0″ _module_preset= »default » global_colors_info= »{} » theme_builder_area= »post_content »][ba_advanced_divider active_element= »text » title= »Ce qu’il faut retenir » border_style_classic= »solid » border_gap= »15px » border_color= »#6EE2F5″ text_background= »RGBA(255,255,255,0) » content_alignment= »left » _builder_version= »4.27.0″ _module_preset= »default » title_level= »h2″ title_text_color= »#000000″ background_color= »RGBA(255,255,255,0) » border_color_all_icon= »RGBA(255,255,255,0) » locked= »off » global_colors_info= »{} » theme_builder_area= »post_content »][/ba_advanced_divider][et_pb_text _builder_version= »4.27.4″ _module_preset= »default » hover_enabled= »0″ global_colors_info= »{} » theme_builder_area= »post_content » sticky_enabled= »0″]Documentaire de Vincent de Cointet (2024).
[/et_pb_text][et_pb_image src= »https://www.planetecsat.com/wp-content/uploads/2024/02/logo-arte.png » alt= »logo de la chaîne Arte » title_text= »logo arte » url= »@ET-DC@eyJkeW5hbWljIjp0cnVlLCJjb250ZW50IjoicG9zdF9saW5rX3VybF9jaGFpbmVfdHYiLCJzZXR0aW5ncyI6eyJwb3N0X2lkIjoiMzE3NzYifX0=@ » align= »center » _builder_version= »4.27.0″ _dynamic_attributes= »url » _module_preset= »default » max_width= »30% » global_colors_info= »{} » theme_builder_area= »post_content »][/et_pb_image][et_pb_text _builder_version= »4.27.4″ _module_preset= »default » header_font= »–et_global_heading_font|||||||| » header_text_color= »#000000″ header_2_text_color= »#000000″ header_3_text_color= »#000000″ background_color= »#6EE2F5″ custom_padding= »6px||||false|false » hover_enabled= »0″ border_radii= »on|10px|10px|10px|10px » global_colors_info= »{} » theme_builder_area= »post_content » sticky_enabled= »0″]