Un été à la campagne, une maison en ruine, des enfants confrontés à l’inexplicable… Le film belge Les Enfants perdus, réalisé par Michèle Jacob, transporte les téléspectateurs dans un univers où le réel se délite au profit de l’étrange. Un conte sombre qui brouille les repères : sommes-nous dans le rêve, dans l’angoisse… ou dans une part de vérité que l’on préfère taire ?
Une famille en quête de repos qui bascule dans l’inconnu
Tout commence avec une famille partie pour une escapade estivale dans une vieille maison isolée. Les quatre enfants, menés par l’intrépide Audrey, découvrent rapidement un climat de tension étrange. Le père, distant et absent, finit par disparaître mystérieusement. Dès lors, le récit glisse vers une atmosphère surréaliste où la maison devient un personnage vivant, grinçant et inquiétant. Espaces déformés, temps suspendu, accès improbables : rien n’est plus solide, et tout vacille.
Quand le fantastique devient un miroir des émotions
Au-delà de l’intrigue, Les Enfants perdus impressionne par son atmosphère. Pas d’effets de peur faciles : Michèle Jacob mise sur l’ambiguïté, les silences et une mise en scène minimaliste. Les enfants, interprétés notamment par Lohen Van Houtte, Louis Litt Magis et Iris Mirzabekiantz, incarnent chacun une facette de l’innocence confrontée à la perte et à la peur de grandir trop vite. Le film se révèle autant psychologique que fantastique, invitant le spectateur à combler les vides et à interpréter ce qui se cache derrière cette maison-labyrinthe.
Notre avis
Avec son rythme lent et son atmosphère oppressante, Les Enfants perdus ne conviendra pas à tous les publics. Pourtant, il s’impose comme une œuvre singulière, à la fois poétique et inquiétante. Un film d’horreur belge atypique, qui prend le temps de s’installer et finit par hanter durablement la mémoire du spectateur.
Film d’horreur de Michèle Jacob (2023)
Avec : Lohen Van Houtte, Louis Litt Magis, Iris Mirzabekiantz…

Les Enfants perdus
ce samedi 27 septembre à 20h50 sur Eurochannel