Gustavia, l'histoire du prince de Suède inconnu, sur France 4

France 4 met en lumière un personnage fascinant et pourtant largement effacé des manuels d’histoire : Gustavia, premier et unique membre de la cour royale suédoise d’origine africaine. Élevé par la reine Louisa Ulrika dans le cadre d’une expérience sociale audacieuse, Gustav Badin – son véritable nom – a grandi en marge des conventions, défiant les codes de la noblesse et de la religion, et traçant un parcours singulier au cœur du XVIIIᵉ siècle.

Une éducation libre, inspirée des idées de Rousseau

Le destin de Gustav Badin débute comme une expérimentation sociale. La reine Louisa Ulrika, influencée par les théories de Rousseau, souhaitait prouver qu’un enfant élevé sans contraintes ni règles strictes pouvait devenir un adulte accompli. Élevé dans cet esprit de liberté, Badin évolue à contre-courant de son époque. Était-il un pion dans une expérience philosophique ? Un bouffon de cour ? Ou un homme décidé à se faire une place dans une société corsetée par les privilèges et les préjugés ? Le programme interroge ces différentes facettes d’un personnage à la fois admiré et incompris.

Fraternité, rivalité et trahison au cœur de la cour suédoise

« Gustavia » dépasse le simple portrait biographique. Le récit s’attarde sur la relation complexe entre Gustav Badin et le futur roi Gustav III, élevés ensemble mais selon des principes opposés. Leur lien fraternel, teinté de jalousie, de rivalité et de trahison, révèle les tensions sociales et politiques d’une monarchie en pleine mutation. Cette confrontation entre liberté et devoir, affection et ambition, nourrit une réflexion puissante sur l’identité et la place de l’individu face au pouvoir.

Une création artistique d’exception

Pour incarner cette figure hors du commun, le projet réunit une distribution prestigieuse. Guillaume Diop, danseur étoile de l’Opéra de Paris, endosse le rôle principal, sous la direction artistique d’Amir Chamdin et la chorégraphie du grand Pär Isberg. L’Orchestre Royal de Suède, dirigé par Philippe Béran, accompagne la narration avec des œuvres de Brahms, Bologne et Beethoven. Une rencontre entre histoire, danse et musique pour redonner vie à un personnage que le temps avait presque effacé.

Spectacle.