Le documentaire « Bizutage : les raisons d’un silence » s’attaque à un sujet aussi ancien que tabou : les dérives du bizutage en milieu étudiant. À travers des témoignages bouleversants, il met en lumière une violence systémique encore bien présente malgré son interdiction légale depuis 1998.
Victimes, anciens bizuteurs et parents endeuillés s’unissent pour dénoncer un système de domination déguisé en tradition festive.
Des victimes qui osent enfin parler
Dans ce documentaire, Charles, Mathilde, Jules, Pauline et Juliette reviennent sur les humiliations et les pressions psychologiques subies lors de leur intégration. À leurs côtés, Emma, une ex-bizuteuse, et les parents de Jocelyn, décédé en 2013 après un bizutage, livrent des témoignages poignants.
À travers leurs récits, le film explore la force du groupe, la peur de la marginalisation et les mécanismes de soumission qui rendent ce silence si lourd à briser.
Pour un changement des mentalités
« Bizutage : les raisons d’un silence » invite à réfléchir à d’autres formes d’intégration, basées sur la coopération et la solidarité plutôt que sur l’humiliation.
Ce documentaire courageux cherche à transformer un sujet douloureux en levier de changement, donnant la parole à ceux et celles qui ont décidé de dire non à la violence ordinaire, souvent banalisée au nom de la tradition.
Documentaire de Yolaine Poletti-Duflo (2025)

Bizutage : les raisons d’un silence
le jeudi 23 octobre à 22h50 sur ici Paris Ile-de-France

L’Omerta, la lâcheté qui broie
À l’instar du bizutage dramatique qui s’est déroulé le 17 octobre 2013 lors d’une soirée d’intégration organisée par la Course Croisière Edhec et qui sur tous les plans ne sera jamais soldée, les étudiants en médecine à la faculté de Toulouse, victimes le 27 septembre 2025 d’un bizutage hors norme commis par d’autres étudiants médecins, en ne portant pas plainte sont les complices de futures autres dérives.
En acceptant de se taire pour éviter de se mettre à dos leurs confrères de demain, ils contribuent à perpétuer ces bizutages, concédés par la société comme une forme de divertissement mais qui ne sont jamais que la machination constante et sadique de la destruction d’autrui : combien d’étudiants décédés, ou mieux vivants mais morts intérieurement de sévices sexuels, psychologiques et de blessures irréversibles ?
Ces jeunes médecins qui plus que tous ont une parfaite connaissance du coût de la vie humaine, pourquoi baissent-ils la tête devant la mafia de l’Omerta ?
Résistez ! Montrez jusqu’au bout l’exemple du choix de la vie et portez plainte pour que la longue chaîne de l’emprise, de la cruauté et de l’ignominie cesse.