Ce mardi soir à 21h05, Gulli propulse à l’écran une version survitaminée, irrésistiblement cool et totalement barrée des célèbres tortues ninja avec Ninja Turtles : Teenage Years. Exit les carapaces classiques : Leonardo, Michelangelo, Donatello et Raphael reviennent dans un long-métrage aussi inventif qu’explosif, revisitant leurs origines dans un cocktail furieusement moderne. Humour adolescent, combats épiques, style visuel novateur et voix françaises cinq étoiles, ce film d’animation primé aux Kids Choice Awards 2024 a déjà conquis les familles américaines et s’apprête à faire de même chez nous. Une plongée dans l’univers mutant entre égouts, réseaux sociaux, pizza dégoulinante et crises existentielles.
Un style graphique inédit qui bouscule les codes
Ninja Turtles : Teenage Years frappe d’emblée par sa patte graphique. Mélange détonant de 2D et de 3D, l’esthétique du film est l’un de ses atouts les plus percutants. Loin du photoréalisme ou de l’animation lisse à la Pixar, ici chaque plan respire la liberté, l’excentricité et l’énergie brute du dessin. C’est une véritable lettre d’amour au gribouillage adolescent, à l’art de rue et au chaos créatif. Cette audace visuelle soutient une mise en scène frénétique mais parfaitement lisible, à mille lieues des codes habituels. Ce n’est pas un hasard si ce film a décroché le titre de Meilleur film d’animation familial aux derniers Kids Choice Awards. Il en ressort une proposition artistique rare dans l’animation grand public, qui parle autant aux enfants en quête d’aventure qu’aux ados en plein chamboulement identitaire.
Une bande-son, des dialogues et un humour calibrés pour la génération Z
L’un des grands plaisirs de ce Teenage Years, c’est son langage. Et pas seulement celui des dialogues ! Le film adopte la vibe des réseaux sociaux, du stand-up, des mèmes et de la pop culture avec une aisance déconcertante. En version française, le casting vocal réunit des noms qui savent jouer avec les codes de l’humour contemporain : Monsieur Poulpe, Alison Wheeler, Jérôme Niel ou encore Audrey Lamy apportent une énergie décalée qui colle parfaitement à l’esprit rebelle et bordélique des tortues. Chaque blague fait mouche, chaque punchline évoque le quotidien d’un ado en 2024, entre TikTok, pizza et peur de ne pas être « assez cool ». Mais l’humour n’efface pas pour autant les enjeux plus profonds : la peur d’être rejeté, le besoin d’appartenir à un groupe, le rapport au monde extérieur. Un équilibre habile entre légèreté et gravité.
Des tortues ados plus humaines que jamais face à des mutants déjantés
Si les combats sont au rendez-vous — et ils le sont, avec une chorégraphie nerveuse et inventive —, Ninja Turtles : Teenage Years prend le temps de creuser ses personnages. Les quatre frères sont plus vulnérables que jamais. On les découvre dans leurs moments de doute, de complicité ou de panique adolescente. Ils rêvent d’exister hors des égouts, d’être aimés, intégrés, compris… bref, d’être humains. C’est cette volonté de reconnaissance qui les pousse à s’exposer au monde, quitte à croiser sur leur route une mystérieuse organisation criminelle dirigée par d’autres mutants — certains redoutables, d’autres totalement loufoques. L’aventure, rythmée et généreuse, n’oublie jamais le cœur du récit : grandir, c’est aussi apprendre à se connaître et à s’accepter, même avec une carapace.
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Film animé de Jeff Rowe et Kyler Spears (2023).
Avec : Audrey Lamy (voix de Cynthia Utrom), Gérard Darmon (voix de Maître Splinter), Marc-Antoine Le Bret (voix de Rocksteady), Alison Wheeler (voix de Wingnut)…
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