Ce mercredi, Prime Video frappe à nouveau avec Heads of State, une comédie d’action décomplexée portée par un duo inattendu : Idris Elba dans le rôle du Premier ministre britannique Sam Clarke, et John Cena en Président américain Will Deringer. Une rivalité au sommet, une conspiration mondiale, une agent du MI6 aussi redoutable qu’énigmatique incarnée par Priyanka Chopra Jonas… Voilà les ingrédients d’un cocktail explosif signé Ilya Naishuller (Nobody, Hardcore Henry). Le film est-il à la hauteur de ses promesses musclées ? Ou s’agit-il d’un simple pétard mouillé boosté à l’humour US ?
Une bromance explosive sous haute tension diplomatique
Dès les premières scènes, Heads of State donne le ton : celui d’une comédie survitaminée où les vannes fusent aussi vite que les balles. Sam Clarke, homme politique rigide au flegme très britannique, est contraint de faire équipe avec Will Deringer, président américain grande gueule, comédien raté reconverti en chef d’État. « Ces gars-là ne pourraient même pas commander un déjeuner ensemble », plaisante Idris Elba. Entre pique diplomatique et joute verbale, leur mésentente devient rapidement le fil rouge du récit, donnant lieu à des séquences franchement hilarantes, notamment lors d’une visite calamiteuse à la famille royale.
Mais ce n’est qu’une mise en bouche : les deux hommes se retrouvent la cible d’un réseau international impitoyable, et devront s’allier bon gré mal gré pour sauver ce qui reste du monde libre. Le tout à travers une cavale effrénée ponctuée d’explosions, de poursuites absurdes et de répliques délicieusement absurdes. « C’est de l’évasion pure », affirme Idris Elba, qui voit dans le film « une lettre d’amour aux buddy movies des années 90 comme L’Arme Fatale ou Le Flic de Beverly Hills ». Une influence palpable dans chaque scène.
John Cena, clown présidentiel au cœur tendre
Dans le rôle du président Deringer, John Cena livre une prestation savoureuse, campant un chef d’État aux antipodes des standards habituels. Inexpérimenté, gaffeur, égocentrique mais attachant, Deringer est un acteur de série B qui a décroché la présidence par accident. « Ce type veut être aimé de tout le monde. Il a besoin de validation en permanence », explique Cena. Son personnage, loin d’être un héros classique, s’illustre dans des scènes d’action rocambolesques où il rate systématiquement ses cascades, au contraire de Clarke, plus méthodique et efficace.
Cette dichotomie, que Cena décrit comme « parfaitement authentique », devient le moteur comique du film. Loin des stéréotypes musclés, l’acteur joue sur son autodérision avec un plaisir communicatif. « Je n’ai pas besoin d’avoir l’air dur. Ce n’est pas le but », confie-t-il. Ce décalage, ajouté à une complicité réelle entre les deux stars, fait de Heads of State un divertissement généreux, où l’on rit souvent, parfois malgré soi.
Priyanka Chopra Jonas : espionne fatale et atout charme
Dans ce duo masculin explosif, la présence de Priyanka Chopra Jonas en espionne du MI6 vient ajouter une dose de charisme et de mystère. Son personnage, Noel Bisset, surgit au moment où tout semble perdu, et s’impose comme la vraie professionnelle de la bande. « Elle va être l’une des stars d’action les plus en vue l’année prochaine – elle botte des fesses ! », s’enthousiasme Idris Elba. L’actrice surprend aussi par son timing comique, apportant une légèreté bienvenue à ses scènes d’action.
Mais l’intérêt de son personnage ne s’arrête pas à l’action. Une ancienne histoire d’amour avec Sam Clarke vient pimenter les retrouvailles, ajoutant une tension supplémentaire dans un trio déjà instable. « Elle est brillante dans ce rôle. C’est vraiment un plaisir de la voir évoluer dans cet univers », assure Cena. Noel Bisset devient peu à peu la colonne vertébrale d’un récit qui oscille constamment entre l’absurde et le spectaculaire.
Ilya Naishuller : un réalisateur qui ne recule devant rien
À la barre de cette comédie d’action déjantée, Ilya Naishuller confirme son goût pour le montage effréné et les mises en scène inventives. Avec Heads of State, il s’amuse avec les codes du genre, les exagère et les détourne sans retenue. Loin de la satire politique, le film joue la carte de l’excès permanent : courses-poursuites en hélico, fusillades dans des salons royaux, scènes d’évasion rocambolesques… Le réalisateur impose un rythme frénétique qui laisse peu de place à la respiration.
Certes, ce tourbillon d’action finit parfois par lasser, tant il privilégie le style sur la substance. Mais Naishuller assume ce choix jusqu’au bout, transformant chaque scène en terrain de jeu pour ses acteurs. « Ilya avait une vision claire, unique. Il voulait quelque chose de spécial », confie Cena. Et de ce point de vue, le contrat est rempli : Heads of State ne ressemble à rien d’autre sur Prime Video actuellement.
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Avec : Idris Elba, John Cena, Priyanka Chopra Jonas…
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