Le documentaire « L’éloge de la rature » met en lumière le parcours de Khélifa Haroud, né le 15 septembre 1922 à Ayaten, en Algérie. À travers le regard de son fils, ce film retrace le destin d’un homme ordinaire dont la vie s’est tissée entre deux pays, deux histoires, deux cultures. En mêlant souvenirs familiaux et mémoire collective, le programme propose un voyage sensible dans le temps et dans la transmission.
Un parcours entre l’Algérie et la France
Enfant d’Algérie sous domination française, Khélifa Haroud grandit dans un contexte marqué par les bouleversements de la colonisation. À 28 ans, il épouse Djida, avec qui il fondera une grande famille de dix enfants. Son existence se partage alors entre deux rives : le travail entre l’Algérie et la France, les départs et les retours, les ruptures et les retrouvailles.
Mais la guerre vient bouleverser ce fragile équilibre. Appelé à défendre la France, Khélifa Haroud vit dix années marquées par les combats et la dureté du conflit. Ces années laissent des traces profondes, mais aussi une force silencieuse, celle des hommes qui ont tout donné sans jamais rien réclamer.
L’héritage d’un homme à la main verte
Rapatrié en France avec sa famille, Khélifa s’installe dans le sud avant de rejoindre l’Isère, où il enchaîne divers emplois jusqu’à sa retraite anticipée à 59 ans. Il choisit alors de s’établir à Vienne, où il cultive sa passion pour la nature, celle qui lui vaudra le surnom affectueux d’« homme à la main verte ».
Il s’éteint à Lyon, un jour d’automne 2016, laissant derrière lui le souvenir d’un père aimant, travailleur et profondément attaché à la terre. À travers ce documentaire, son fils lui rend hommage et interroge, en filigrane, la mémoire des générations venues d’ailleurs qui ont contribué à construire la France d’aujourd’hui.
Documentaire de Farid Haroud (2025)

Papa est mort
le jeudi 6 novembre à 22h50 sur ici Auvergne Rhône-Alpes et Bourgogne Franche Comté
