Ce soir à 21h10 sur RMC Story, c’est un monument de la science-fiction satirique que l’on retrouve avec Mars Attacks!, le film culte de Tim Burton qui dynamite, au sens propre comme au figuré, les codes du film d’invasion extraterrestre. Sorti en 1996, le long-métrage convoque une ribambelle de stars hollywoodiennes pour une aventure aussi délirante qu’explosive. Jack Nicholson (dans un double rôle savoureux), Glenn Close, Annette Bening, Pierce Brosnan, Danny DeVito, Sarah Jessica Parker ou encore Michael J. Fox : tous prêtent leur talent à cette grande mascarade où la farce vire à la tragédie planétaire. Derrière ses allures de blockbuster à effets spéciaux, Mars Attacks! est avant tout une satire grinçante et jubilatoire de l’Amérique triomphante des années 90, aveuglée par sa croyance en sa toute-puissance et sa foi naïve dans la diplomatie.
Dans un scénario aussi absurde que lucide, des Martiens à la tête boursouflée et à la voix nasillarde s’annoncent en direct sur toutes les chaînes de télévision du monde. Leur message ? Un atterrissage pacifique dans le désert du Nevada, dans l’espoir d’un rapprochement intergalactique. Du côté de la Maison-Blanche, le président James Dale (incarné par Jack Nicholson, excellent en chef d’État déboussolé) décide de jouer la carte de l’ouverture. Tandis qu’un scientifique met au point une machine pour comprendre leur langue, les militaires et les médias se mobilisent pour ce qui s’annonce comme un événement historique. Mais lorsque les premières soucoupes apparaissent dans le ciel et que les Martiens sortent enfin de leurs vaisseaux, l’ambiance bon enfant tourne très vite au bain de sang. Le message de paix était un leurre : en réalité, les petits hommes verts veulent juste tout détruire. Et ils s’en donnent à cœur joie.
Un feu d’artifice visuel et narratif mené tambour battant par Tim Burton
Tim Burton, alors au sommet de sa popularité après Edward aux mains d’argent et Batman, le défi, signe ici l’un de ses films les plus déjantés. Refusant de suivre les conventions du film catastrophe façon Independence Day, sorti la même année, il choisit le pastiche, le mauvais goût assumé et une ironie mordante pour brocarder aussi bien les puissants que le peuple. Son style visuel inimitable — couleurs criardes, décors kitsch, effets spéciaux volontairement rétro — sert à merveille ce récit où personne n’est épargné. Ni le gouvernement américain, ni les hippies, ni les militaires, ni les stars de la télévision. Les Martiens, armés de leurs pistolets-désintégrateurs, rayent de la carte tout ce qui bouge, et le spectateur rit autant qu’il grimace devant l’ampleur du carnage.
Avec son casting XXL et ses scènes volontairement grotesques, Mars Attacks! fait le pari de l’outrance. On assiste à la désintégration du Congrès, à la décapitation numérique de Pierce Brosnan, à la greffe d’une tête humaine sur un corps de chien, ou encore à la mort spectaculaire du président américain dans le bureau ovale. Ce grand délire visuel, inspiré d’une série de cartes à collectionner des années 60, ne cherche jamais à être crédible, mais plutôt à interroger avec humour noir notre rapport au pouvoir, à la guerre, à la médiatisation et à la peur de l’inconnu. C’est dans cette exagération que le film tire toute sa pertinence.
Un final absurde et brillant où le yodel devient une arme fatale
Alors que l’humanité semble définitivement perdue, que toutes les institutions sont anéanties et que les Martiens dansent sur les ruines du monde, Mars Attacks! choisit un retournement de situation aussi ridicule qu’ingénieux : les extraterrestres ont une allergie fatale… au yodel. Plus précisément, la chanson Indian Love Call de Slim Whitman a sur eux un effet dévastateur. Il suffit donc à un adolescent un peu paumé et à sa grand-mère férue de musique country de faire retentir le titre pour assister à l’explosion des crânes verdâtres des envahisseurs. Un deus ex machina hilarant qui achève le film sur une note aussi absurde que libératrice. Car dans cet univers burtonien, ce n’est ni l’armée, ni les élites, ni la science qui sauvent le monde, mais la culture populaire, dans ce qu’elle a de plus ringard — et de plus universel.
Avec cette conclusion improbable mais follement efficace, Mars Attacks! s’impose comme un objet filmique unique, à mi-chemin entre l’hommage et la parodie. Un film qui divise autant qu’il fascine, mais qui continue, près de trente ans après sa sortie, à susciter des éclats de rire et des réflexions acides sur notre société. Ce soir, sur RMC Story, ne manquez pas cette rediffusion qui prouve une fois encore que la science-fiction peut aussi être un terrain de jeu pour les esprits les plus libres.
[/et_pb_text][/et_pb_column][/et_pb_row][et_pb_row _builder_version= »4.27.0″ _module_preset= »default » global_colors_info= »{} » theme_builder_area= »post_content »][et_pb_column type= »4_4″ _builder_version= »4.27.0″ _module_preset= »default » global_colors_info= »{} » theme_builder_area= »post_content »][ba_advanced_divider active_element= »text » title= »Ce qu’il faut retenir » border_style_classic= »solid » border_gap= »15px » border_color= »#6EE2F5″ text_background= »RGBA(255,255,255,0) » content_alignment= »left » _builder_version= »4.27.0″ _module_preset= »default » title_level= »h2″ title_text_color= »#000000″ background_color= »RGBA(255,255,255,0) » border_color_all_icon= »RGBA(255,255,255,0) » locked= »off » global_colors_info= »{} » theme_builder_area= »post_content »][/ba_advanced_divider][et_pb_text _builder_version= »4.27.4″ _module_preset= »default » hover_enabled= »0″ global_colors_info= »{} » theme_builder_area= »post_content » sticky_enabled= »0″]Film comédie de Tim Burton (1996)
Avec : Jack Nicholson, Glenn Close, Annette Bening, Pierce Brosnan, Danny DeVito, Martin Short…
[/et_pb_text][et_pb_image src= »https://www.planetecsat.com/wp-content/uploads/2024/02/logo-rmc-story.png » alt= »logo de la chaîne RMC Découverte » title_text= »logo rmc story » url= »@ET-DC@eyJkeW5hbWljIjp0cnVlLCJjb250ZW50IjoicG9zdF9saW5rX3VybF9jaGFpbmVfdHYiLCJzZXR0aW5ncyI6eyJwb3N0X2lkIjoiMzE4ODEifX0=@ » align= »center » _builder_version= »4.27.4″ _dynamic_attributes= »url » _module_preset= »default » max_width= »30% » global_colors_info= »{} » theme_builder_area= »post_content »][/et_pb_image][et_pb_text _builder_version= »4.27.4″ _module_preset= »default » header_font= »–et_global_heading_font|||||||| » header_text_color= »#000000″ header_2_text_color= »#000000″ header_3_text_color= »#000000″ background_color= »#6EE2F5″ custom_padding= »6px||||false|false » hover_enabled= »0″ border_radii= »on|10px|10px|10px|10px » global_colors_info= »{} » theme_builder_area= »post_content » sticky_enabled= »0″]