L’émission Rembob’INA, diffusée à 21h sur LCP, propose un retour saisissant sur un moment charnière de l’histoire télévisuelle et sociétale : la médiatisation du viol dans les années 70. À une époque où les premiers témoignages émergent à la télévision, la société vacille entre prise de conscience naissante et persistance des préjugés. Pour documenter cette évolution, l’émission présente deux archives marquantes : une enquête du magazine Vendredi en 1976 et un débat des Dossiers de l’écran de 1977, avec l’avocate féministe Gisèle Halimi. Afin d’éclairer ces documents et leur résonance actuelle, Rembob’INA convie trois invités de renom : la journaliste et autrice Giulia Fois, l’historien spécialiste du corps Georges Vigarello, et Agnès Chauveau, représentante de l’INA. Une immersion nécessaire pour comprendre comment les mentalités ont évolué et en quoi ces témoignages trouvent un écho dans les débats contemporains.
Le témoignage d’une victime dans Vendredi (1976) : entre courage et déni institutionnel
L’une des premières archives diffusées dans l’émission est un reportage du magazine Vendredi en 1976, qui met en lumière le parcours d’une jeune auto-stoppeuse violée. Loin d’être soutenue par les institutions, elle est traitée avec une hostilité glaçante par la police et la justice, comme si elle était coupable de son propre calvaire. Ce reportage témoigne d’une époque où la culture du viol est omniprésente, où l’on questionne davantage la respectabilité des victimes que la culpabilité des agresseurs. Les images et les propos recueillis frappent par leur brutalité et rappellent à quel point la parole des victimes était souvent rejetée ou minimisée. Face à ces injustices, certaines voix commencent à s’élever, mais elles restent rares et peu audibles. Ce document, diffusé dans Rembob’INA, met en lumière le décalage profond entre une société qui commence à entendre la parole des femmes et des institutions qui, elles, persistent à les accabler.
Le débat des Dossiers de l’écran (1977) : Gisèle Halimi face aux préjugés
En 1977, l’émission Les Dossiers de l’écran organise un débat sur le viol, où Gisèle Halimi, figure de la défense des femmes, affronte un médecin sexologue qui avance que les violeurs sont des « malades » et que la société n’a qu’une part minime de responsabilité dans ces actes. Avec une lucidité remarquable, Halimi dénonce la banalisation du viol, l’impunité des agresseurs et la culpabilisation des victimes. Elle insiste sur la question du huis clos des procès, qui, selon elle, contribue à maintenir le viol dans une sphère de honte et de silence. Ce débat marquant expose un conflit idéologique encore présent aujourd’hui : doit-on considérer le viol comme une pathologie individuelle ou comme un fait social et politique ? La verve de Gisèle Halimi et son argumentaire cinglant résonnent fortement avec les combats contemporains contre les violences sexuelles et rappellent les avancées encore nécessaires en matière de justice et de reconnaissance des victimes.
Une résonance actuelle : entre évolution et permanences des violences sexuelles
Les archives diffusées dans Rembob’INA soulignent la difficulté à faire entendre la voix des victimes et à modifier les mentalités face au viol. Si, aujourd’hui, les prises de parole se multiplient avec #MeToo, certaines résistances persistent. La question de la soumission chimique, évoquée dès 1977 par Gisèle Halimi, trouve écho dans des affaires récentes, notamment celle de Nicolas Pélissier, où des victimes droguées à leur insu luttent pour obtenir justice. De même, les débats sur la nécessité de filmer les procès pour rendre visibles ces crimes continuent d’agiter la sphère judiciaire. Les invités de Rembob’INA analysent ces évolutions avec pertinence, rappelant que si la société a progressé, les inégalités de traitement persistent et le combat pour la reconnaissance des violences sexuelles est loin d’être terminé.
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Présentation : Patrick Cohen.
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