Ce mercredi à 21h10, W9 propose un nouveau numéro d’Enquêtes criminelles consacré à une affaire glaçante : celle de Marie-Thérèse Bonfanti, une mère de famille disparue en 1986 dont l’assassin présumé, Yves Chatain, n’a avoué son crime qu’en 2022. Mais malgré ces aveux, il pourrait bien ne jamais être condamné en raison de la prescription des faits. Un dossier judiciaire troublant qui pose de nombreuses questions et qui pourrait bien révéler d’autres crimes attribués au même homme. L’émission reviendra également sur l’affaire Sophie Le Tan, une étudiante dont la disparition en 2018 a conduit à la mise en cause d’un autre criminel présumé, Jean-Marc Reiser.
L’aveu tardif d’Yves Chatain : une révélation au goût amer
Le 8 mai 2022, Yves Chatain, un routier de 56 ans, avoue le meurtre de Marie-Thérèse Bonfanti, disparue le 22 mai 1986 à Pontcharra. Pendant trente-six ans, sa famille a vécu sans réponse, sans justice. L’enquête de l’époque s’était pourtant penchée sur lui : propriétaire de la maison devant laquelle la victime a été vue pour la dernière fois, il avait été signalé par plusieurs témoins, dont le mari de Marie-Thérèse. Malgré cela, il n’avait jamais été véritablement inquiété. Ce n’est que lorsque les enquêteurs ont décidé de rouvrir le dossier qu’ils ont obtenu ces aveux fracassants. Mais cette avancée judiciaire se heurte à un obstacle : la prescription du crime. En France, un meurtre commis avant 2017 ne peut être poursuivi au-delà de trente ans. Un sentiment d’injustice qui révolte les proches de la victime.
Une piste criminelle plus large ?
L’affaire Bonfanti ne serait peut-être pas un cas isolé. Depuis ses aveux, Yves Chatain est désormais suspecté dans d’autres dossiers criminels. Des affaires non élucidées présentent des similitudes troublantes avec la disparition de Marie-Thérèse. Les enquêteurs s’interrogent : pourrait-on être face à un tueur en série qui serait passé sous les radars pendant plusieurs décennies ? Le profil de cet homme, déjà condamné dans le passé pour des faits de violence, alimente cette hypothèse. Son mode opératoire et sa propension à agir dans la région pourraient relancer d’autres enquêtes non résolues.
L’affaire Sophie Le Tan : un piège mortel
La seconde affaire explorée par Enquêtes criminelles concerne Sophie Le Tan, une étudiante de 20 ans disparue en septembre 2018 à Schiltigheim, près de Strasbourg. À quelques jours de la rentrée universitaire, elle répond à une annonce pour un studio en location. Ce qui semblait être une opportunité idéale s’est révélé être un piège fatal. Après des recherches intensives, la police découvre que l’homme à l’origine de cette annonce est Jean-Marc Reiser, un individu déjà condamné pour viols et réputé manipulateur. Un an plus tard, en octobre 2019, des randonneurs retrouvent des ossements dans une forêt à quarante kilomètres de Strasbourg : il s’agit de la dépouille de Sophie. L’émission revient sur l’enquête minutieuse qui a permis d’inculper Reiser, et sur le combat de la famille pour que justice soit rendue.
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Yves Chatain : un tueur en série en liberté ?
