Ce dimanche à 21h10 sur RMC Découverte, un nouvel épisode inédit de Faites entrer l’accusé promet de plonger les téléspectateurs dans l’horreur absolue avec un numéro glaçant intitulé « Souffre-douleur, à la vie à la mort ». Ce volet retrace deux affaires aussi terrifiantes qu’incompréhensibles, où des victimes isolées, vulnérables, ont été prises pour cible par des groupes ou des individus qui ont fait d’eux leurs punching-balls humains. Deux drames, deux victimes, William et Carole, et une question centrale : jusqu’où peut aller la cruauté humaine quand elle se nourrit de la soumission d’autrui ? Entre témoignages bouleversants et analyse clinique, l’émission, avec la voix de Dominique Rizet et la présence du psychiatre Daniel Zagury, explore les racines du mal et tente de comprendre l’impensable.
William Modolo, le calvaire d’un jeune homme sacrifié au nom de l’emprise
À 20 ans, William Modolo cherchait simplement à exister dans le regard des autres. En rupture familiale et sociale, il pensait avoir trouvé une forme d’appartenance auprès de cinq adultes vivant en communauté dans les Bouches-du-Rhône. Mais cette illusion de fraternité va se transformer en cauchemar. Pendant des semaines, William devient leur souffre-douleur, leur esclave, leur jouet. Il endure des traitements inhumains : viols, brûlures, coups, humiliations. L’atrocité atteint son paroxysme lorsque ses tortionnaires lui arrachent douze dents sans anesthésie. Puis ils l’abandonnent dans la garrigue de Saint-Cannat, sans vie. En 2011, la justice condamne les cinq bourreaux à des peines allant de vingt à trente ans de réclusion criminelle. Ce qui frappe dans cette affaire, c’est le silence de la victime. Malgré les sévices, William est resté. Une fidélité incompréhensible à ses bourreaux, nourrie d’un espoir tordu de reconnaissance. Un syndrome d’emprise extrême, analysé avec finesse par Daniel Zagury dans ce numéro bouleversant.
Carole, recluse dans un grenier : six mois d’un esclavage invisible en plein cœur de Boulogne-sur-Mer
À l’autre bout de la France, six ans plus tard, une autre affaire vient tragiquement faire écho à celle de William. Carole, une femme seule, fragilisée par des problèmes familiaux et financiers, trouve refuge chez un couple à Boulogne-sur-Mer. Ce qu’elle croit être un geste de charité se transforme rapidement en enfermement. Logée dans un grenier insalubre, elle est forcée à des tâches domestiques qui deviennent vite des prétextes à l’humiliation et à la violence. Interdite de salle de bain, privée de nourriture, frappée, insultée, brûlée — elle subit l’enfer au quotidien. Un jour, son tortionnaire met littéralement le feu à sa jambe « pour voir si ses bottes brûlaient ». Un autre jour, il la force à manger des excréments. L’horreur atteint un point de non-retour lorsque Carole, étouffée sous un sac plastique, comprend qu’il s’agit d’une tentative d’assassinat. Elle parvient alors à s’échapper et à alerter la gendarmerie. En 2016, le couple Caffier et leur neveu sont condamnés pour actes de torture et de barbarie. Survivante, Carole livre son témoignage dans cet épisode, avec une dignité et une force bouleversantes.
Entre cruauté gratuite et emprise mentale : les mécanismes du martyre moderne
Ce que ces deux affaires révèlent, au-delà de leur violence, c’est une mécanique perverse de domination psychologique. Dans les deux cas, les victimes sont isolées, brisées, sans attache. Elles deviennent des proies idéales pour des prédateurs en quête de pouvoir, qui transforment leur frustration, leur haine ou leur folie en torture systémique. Le fait que William et Carole n’aient pas fui immédiatement interroge profondément : pourquoi rester ? Pourquoi endurer ? C’est à ces questions que tente de répondre ce nouveau numéro, en décortiquant les ressorts de l’emprise psychologique et de la soumission à l’autorité. En plateau, Daniel Zagury apporte un éclairage clinique sur la passivité apparente des victimes, soulignant que ce type de comportements n’a rien d’une faiblesse, mais relève d’un processus d’anéantissement psychique progressif. À travers ses analyses, c’est toute la complexité des rapports humains sous emprise qui est exposée, loin des jugements faciles.
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Souffre-douleur, à la vie à la mort
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